sam. 01/03/2025
Société
Michel Voïta: la mort et moi
Anna Lietti,
Journaliste
- sam. 01/03/2025 - 15:29
Comédien, dramaturge, metteur en scène et grand passeur de textes littéraires, le célèbre grand-père de la Fête des Vignerons Michel Voïta, né à Cully il y a 68 ans, incarne Flaubert dans sa dernière pièce, «Emma, c’est moi».

À quel moment de votre vie avez-vous été confronté à la mort?
Mon père est tombé gravement malade lorsque j’avais 2 ans et demi et il n’a pas cessé d’être définitivement mort chaque année ! Au fil des traitements et des interventions, il est devenu physiquement impressionnant, c’était la mort en marche. Si je l’avais perdu très jeune, ça aurait été une grande douleur. Mais ce qu’il a installé, ce que nous avons vécu, c’est la mort dans la vie. Avec des dégâts majeurs sur ma mère, mon frère et moi.
Face à quelqu’un qui meurt, aucune demande, aucun souci d’enfant ne peut trouver sa place. J’ai décroché scolairement. À l’adolescence, j’étais un champ de ruines. J’ai fait un apprentissage de vigneron, il y avait peu de soirs qui me voyaient sobre. Par chance, j’ai connu quelqu’un qui avait passé à l’héroïne et qui
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