Consentement: se sentir perdue

Chère Aline, la visibilisation des enjeux autour du consentement implique souvent une confrontation à notre propre histoire: ces «nouvelles manières» de voir les choses peuvent venir questionner nos expériences passées, comme c’est le cas pour vous. Il est courageux d’en parler et compréhensible que différentes émotions puissent survenir (peur, colère, honte, tristesse…). Essayons de clarifier ce qui se passe, et surtout ce dont vous avez besoin aujourd’hui.
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Différents paradigmes
Vous mentionnez qu’en prenant la vision du consentement explicite – qui repose sur l’idée que seul un «oui» explicite et enthousiaste valide une inter-action –, certaines de vos expériences passées pourraient être considérées comme problématiques, voire comme des agressions sexuelles vécues, même si votre ressenti n’est pas de cet ordre-là. Les normes autour du consentement étaient peut-être très différentes à l’époque où ces événements ont eu lieu. En effet, pendant longtemps, l’idée dominante était celle d’un consentement implicite, le contexte/cadre/moment faisant foi, et l’absence de refus était interprété comme un accord. Ainsi, des situations où le consentement n’était pas demandé ni donné concrètement étaient courantes, sans pour autant qu’elles soient vécues comme des agressions. Peut-être est-ce ainsi que vous sentez les choses?
Il est vrai qu’aujourd’hui un paradigme différent est mis en avant: celui du consentement affirmé et révocable, ceci pour limiter les risques d’agression. Cependant, il est important de...
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