Habiter ensemble pour se soutenir jusqu’au pire
Pourquoi vous est venue l’envie de promouvoir le béguinage* comme solution d’habitat pour la dernière partie de sa vie?
J’ai animé, pendant une quinzaine d’années, un groupe de paroles de personnes entre 80 et 100 ans. Or, parmi les propos récurrents que j’entendais, il y avait: «Pourvu que je ne termine pas ma vie dans une maison de retraite. » Mais la perspective de vieillir seules chez elles, aidées, le moment venu, par des professionnels pressés, ne les réjouissait pas non plus. J’ai pu observer, par ailleurs, que, lorsque les plus de 80 ans se mettaient à parler d’eux-mêmes, de leur intériorité, très vite, se nouaient entre eux des liens de solidarité intragénérationnels. Ils devenaient attentifs les uns envers les autres.
Parler de soi, c’est parler de quoi, quand on a plus de 80 ans?
C’est parler des effets du vieillissement. Après 80 ans, on vit des choses spécifiques dont les...
publicité
La suite est réservée à nos abonné·e·s
Découvrez nos offres d’abonnement
Déjà abonné·e ? Se connecter