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Loisirs

Retour au temps des Mayas

Frédéric Rein, Journaliste - dim. 01/10/2023 - 11:31
Le site guatémaltèque de Tikal prend place au cœur d’un écrin de forêt vierge. Un décor sublime, où se mêlent culture et nature.
Voyage au Guatemala architecture Mayas Tikal
Le Temple du Grand Jaguar et la Grande Place de la cité de Tikal, au Guatemala. © iStock

La canopée de la forêt tropicale est dense. Une odeur d’argile mélangée à des notes végétales embaume l’air. De temps en temps, des cris d’animaux viennent rompre le silence. Et puis, tout à coup, on voit apparaître de ce dédale vert le gris du calcaire. Des blocs s’empilent les uns sur les autres pour créer un édifice qui se dresse à plusieurs dizaines de mètres du sol et qui semble avoir échappé à l’emprise du temps. 

En parcourant le site de Tikal, on a l’impression de jouer les Indiana Jones! Certes, nous ne sommes de loin pas les seuls, puisque c’est l’une des attractions touristiques majeures du Guatemala. Certes, certains monuments ont été débarrassés des plantes qui avaient repris leurs droits et des temples ont été mis au jour, puis partiellement restaurés. Toujours est-il que ce lieu laisse en mémoire une impression de bout du monde. Cette cité maya, qui compte plus de 3000 bâtiments, se distingue, en effet, de toutes les autres par sa situation unique. Elle se trouve au sein d’un Parc national éponyme de 575 kilomètres carrés, majoritairement constitué d’une jungle vierge. «L’énergie qui se dégage de cet endroit est mystique, explique Carole Teuscher, de l’agence L’Atelier du Voyage. Lorsque je me trouvais sur la place centrale, j’arrivais très bien à imaginer la vie des Mayas, telle qu’elle était, il y a des milliers d’années.»

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Quand j’ai visité Tikal, j’ai eu cette sensation d’immensité”

Carole Teuscher
Agente de voyage


Jadis centre commercial, culturel et religieux de grande ampleur, Tikal est devenue la ville prédominante du monde maya, allant jusqu’à compter une population estimée à près de 100'000 habitants durant son apogée, entre 200 et 900 après Jésus-Christ. Puis la civilisation maya s’est effondrée en une centaine d’années pour des raisons qu’on ignore, laissant cette cité à l’abandon. Il faudra attendre 1848 pour qu’une expédition archéologique la redécouvre. 

Le vestige le plus spectaculaire est certainement la Grande Place de la ville, où se trouvent des palais, des édifices de cérémonie, des stèles, des autels sculptés et deux pyramides, utilisées comme observatoires astronomiques: le Temple I, haut de 47 mètres, aussi connu sous le nom de Temple du Grand Jaguar, et le Temple II, adjacent, aussi appelé Temple du Masque et perché à 30 mètres. Autre monument incontournable (par la force des choses!): le Temple du Serpent à deux têtes (Temple IV), pyramide qui tient le record de hauteur avec 70 mètres. «Quand j’ai visité Tikal, j’ai eu cette sensation d’immensité, car le site est très étendu, note Carole Teuscher. Pour en profiter pleinement, je conseille d’ailleurs de lui consacrer la journée complète. Cela dit, j’ai été très surprise lorsque mon guide m’a informée que seul 20% est accessible aux visiteurs! Les archéologues s’affairent encore sur les 80% restants.» Tikal n’a pas terminé de révéler ses secrets et de confirmer le bien-fondé de sa renommée mondiale…

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