Deux Portugais de Suisse racontent leur révolution des Œillets
Le 25 avril 1974, peu après minuit, une radio catholique conservatrice portugaise diffuse une chanson parlant de fraternité, interdite par la dictature au pouvoir. C’est le signal qu’attendaient près de 200 officiers subalternes pour renverser le pouvoir et rétablir la démocratie. Les conjurés sortent de leurs casernes et investissent les lieux stratégiques du pays. Sur le grand marché de Lisbonne, des fleurs sont distribuées aux militaires. Certains soldats les accrochent à leur fusil ou à la boutonnière de leur vareuse. L’insurrection qui met fin au régime mis en place en 1928 par António Salazar a trouvé son nom: la révolution des Œillets.
Le coup d’État a fonctionné presque sans effusion de sang. Les militaires sont soutenus par la population en liesse. Si quatre morts sont à déplorer – et une quarantaine de blessés –, ils sont le fait de la police politique, la PIDE (Police internationale et de défense de...
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