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Société

Deux Portugais de Suisse racontent leur révolution des Œillets

Nicolas Verdan, Journaliste - ven. 01/03/2024 - 11:55
Le 25 avril 1974, une insurrection militaire mettait un terme à la plus vieille dictature d’Europe. Un demi-siècle plus tard, Ana et José, deux Portugais de Suisse, réaniment les souvenirs de cette journée qui a bousculé leur destin.
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Le 25 avril, les manifestants civils descendent dans les rues de Lisbonne. La population s’est enhardie, dans le droit fil du mouvement révolutionnaire lancé par les militaires. © TT News Agency / Alamy Stock Photo

Le 25 avril 1974, peu après minuit, une radio catholique conservatrice portugaise diffuse une chanson parlant de fraternité, interdite par la dictature au pouvoir. C’est le signal qu’attendaient près de 200 officiers subalternes pour renverser le pouvoir et rétablir la démocratie. Les conjurés sortent de leurs casernes et investissent les lieux stratégiques du pays. Sur le grand marché de Lisbonne, des fleurs sont distribuées aux militaires. Certains soldats les accrochent à leur fusil ou à la boutonnière de leur vareuse. L’insurrection qui met fin au régime mis en place en 1928 par António Salazar a trouvé son nom: la révolution des Œillets. 

Le coup d’État a fonctionné presque sans effusion de sang. Les militaires sont soutenus par la population en liesse. Si quatre morts sont à déplorer – et une quarantaine de blessés –, ils sont le fait de la police politique, la PIDE (Police internationale et de défense de...

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