La méditation, une alliée inattendue
Depuis le temps - et en particulier depuis que les Christophe André, Matthieu Ricard et autres Petits Bambous ont essaimé nos existences terrestres au travers de livres et d’émissions télé — on s’est tous fait une petite idée de ce qu’on appelle la méditation. Le plus souvent, hélas, en en restant là, c’est-à-dire à la caricature: visage serein, position de lotus, bol chantant tibétain et au bout, un bien-être réservé aux seuls disciples du Dalaï-lama. Mais on l’apprend aujourd’hui, la méditation et sa pratique ouvrent un champ beaucoup plus large et surtout, plus profond, qui pourrait tous nous réjouir. On veut parler de notre qualité de vie au quotidien et d’un vieillissement, pour les plus âgés, qui n’est pas forcément synonyme de désastre pour notre cerveau. Bref, la méditation serait ainsi une bonne nouvelle.
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L’élargissement de la discipline avait ce prix: la science s’en est mêlée. Les plus récentes études — et en particulier celle qui fait l’objet du film Golden Seniors, notre dossier du mois — montrent que la pratique de la méditation dite «en pleine conscience» aurait des effets bénéfiques sur certains facteurs de risque liés aux maladies dégénératives comme Alzheimer. On ne parle ni du tabagisme, ni du manque d’activité physique, encore moins de l’alimentation, facteurs bien connus de la maladie.
Méditer, autrement dit, ce serait être mieux dans sa vie pour s'assurer une vie de vieux moins risquée pour sa santé”
Non, on veut parler de ce qui pourrit parfois notre quotidien et qui touche, hélas, de nombreuses personnes aujourd’hui: le stress, l’anxiété, le sommeil difficile, sans oublier ce terrible sentiment de solitude et d’exclusion sociale qui peuvent mener à la dépression. Les équipes européennes de chercheurs qui s’en sont saisis n’ont pas encore tout en main: de nombreuses données restent à être analysées et le domaine à approfondir. Reste que des centaines d’hôpitaux utilisent la méditation dans leurs consultations quotidiennes et que les résultats, croisés, sont patents: la méditation réduit le stress et l’anxiété et améliore la capacité cognitive. Moins de pensées sombres et parasites, davantage de bon sens et de «sagesse».
Méditer, donc, ce serait pratiquer une «nouvelle manière de se relier aux émotions, pensées et sensations, qui soit plus ouverte, accueillante et bienveillante», comme le glisse l’un des chercheurs. Méditer, autrement dit, ce serait être mieux dans sa vie pour s’assurer une vie de vieux moins risquée pour sa santé.
Ça fait rêver, c’est normal. Reste à s’y mettre maintenant, avec engagement et opiniâtreté. Le chemin n’est pas gagné mais il ne doit pas être plus difficile que de se remettre au sport, d’arrêter de fumer ou d’ouvrir un livre quotidiennement. On essaie?
