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Opinion

Après le Brexit, le Sexit?

Martina Chyba, Journaliste et chroniqueuse - lun. 01/01/2024 - 10:33
A cœur joie, la chronique de Martina Chyba.
A cœur joie, la chronique de Martina Chyba
Martina Chyba. © Jay Louvion/RTS

«Le sexe ne m’intéresse plus», dit une copine. Une autre parle de «compagnonnage» à propos de son mariage de 25 ans. La chanteuse Lio affirme que plus rien de masculin d’entrera dans aucune partie de son corps. Des couples profitent du départ des enfants pour récupérer la chambre et dormir séparément, comme quoi le nid vide peut être vite rempli, parfois.

Alors quoi? On met le clignotant et on se range au garage? La journée c’est la Migros et le soir c’est la migraine? On passe en mode BDN (Bouffer-Dormir-Netflix)? On n’a plus envie? Ou on n’a plus envie d’avoir envie, ce qui est différent. 

Evidemment, sur une vie, le sexe ne peut pas toujours être un feu d’artifice. Lorsque l’on se retrouve à faire régulièrement l’étoile de mer, à savoir attendre passivement et sans bouger que ça se passe, en faisant sa to do list pour le lendemain dans sa tête, oui, il y a un souci. Ça me rappelle une anecdote véridique: un collègue avait choppé une Hollandaise peu farouche, il l’avait entreprise dans le noir de sa chambre d’hôtel et entendait un drôle de bruit, comme des craquements réguliers. En fait, la dame mangeait des chips pendant qu’il s’activait sous les draps!

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C’est quand on repratique la chose que l’on se rend compte à quel point cela nous a manqué”

Martina Chyba

Et le no sex n’est pas qu’un truc de femmes ménopausées, hein, à partir d’un certain âge, les hommes, aussi, peuvent rencontrer des hem… difficultés, et il peut être tentant de refuser l’obstacle et se dire que, finalement, la paix des sens, c’est arrangeant. Mais lors d’une récente soirée filles, on était toutes d’accord, on peut être heureuses sans sexe, on a des jobs, des enfants, des activités culturelles, du sport, des amis, éventuellement des sex-toys, ça va. Mais c’est quand on repratique la chose que l’on se rend compte à quel point cela nous a manqué. Les papillons dans le ventre et même dans le bas-ventre, c’est irremplaçable, non? 

L’amour est une pulsion de vie et c’est comme les muscles, si on n’entretient pas, surtout à partir d’un certain âge, ça fond.  Alors, on s’entraîne, siouplaît, parfois c’est dur (si j’ose dire), il faut se mettre à nu (si j’ose redire), mais on s’en fiche de la performance, on essaie juste de prendre du plaisir. Et puis… messieurs, on a un avantage par rapport aux athlètes: le dopage est autorisé et peut même être prescrit par un médecin… hihi.

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