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Culture

On ébouillante bien les faussaires

Jean-Marc Rapaz, Journaliste - mer. 19/02/2025 - 08:42
Après Van Gogh, Éric Mercier nous captive avec un nouveau polar ou l’intrigue est bâtie encore une fois sur un peintre de génie : Amedeo Modigliani (1884 – 1920). Le filon tient toutes ses promesses.
L'écrivain Eric Mercier
© DR

Non, l’histoire de l’art n’est pas ennuyeuse. Bien au contraire, surtout quand Éric Mercier est aux manettes ou, plutôt, derrière son clavier. Après Le secret de Van Gogh, il réussit à nous prendre dans ses filets avec L’énigme Modigliani. Ou comment faire découvrir des artistes de génie tout en respectant les codes du polar.

On retrouve ainsi le commandant Frédéric Vicaux chargé d’élucider le meurtre d’un faussaire de renom, tout juste sorti de prison. La victime a manifestement été ébouillantée – sort qu’on réservait précisément au Moyen-Âge aux faux-monnayeurs – avant d’être déposée dans une décharge. L’homme était connu pour ses copies de Modigliani, alors que la deuxième victime, repêchée plus tard dans La Marne, était justement, elle aussi, une spécialiste du peintre italien.

De son côté, Anne, historienne et compagne de Frédéric, s’intéresse à un tableau, toujours du même artiste, spolié par les Nazis durant l’Occupation.

Évidemment, derrière l’aspect purement artistique, les enjeux financiers sont colossaux et suscitent toutes les convoitises. Les enquêteurs vont aller de surprise en surprise, en dévoilant les petits et sales secrets des uns et des autres. Les lecteurs aussi, tout en découvrant, par des flash-backs, un pan de la vie parisienne d’un maître intéressé par les femmes et la picole.

Au final, on dégustera ce polar – didactique sans jamais être pédant – avec un réel plaisir tout en lançant régulièrement des recherches sur internet pour tout savoir de l’œuvre de Modigliani et admirer ses chefs-d'œuvre. Chouette, non ?

 L’énigme Modigliani, Éditions de La Martinière 

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