Où est passé l’héritage de la révolution sexuelle?
Faire l’amour n’a plus la cote. La tendance se vérifie, sondage après sondage. Les couples âgés de 16 à 64 ans seraient passés de cinq parties de jambes en l’air mensuelles en 1990 à quatre en 2000, trois en 2010… Au point que le statisticien anglais qui a relevé ces fréquences, David Spiegelhalter, pronostique qu’en 2030, on ne s’adonnera plus du tout à cette activité. La décote serait encore plus marquée du côté des 18-25 ans: en 2022, 43% de cette classe d’âge n’a pas eu de relation sexuelle (sondage Ifop). Comment expliquer pareil désaveu? David Spiegelhalter pointe l’hyper-connexion. Notre intimité est envahie par notre addiction aux écrans de téléphones et de télévision. Jusque dans nos chambres à coucher, on préfère rester connecté aux réseaux sociaux et à nos séries préférées plutôt que s’intéresser à notre carte du tendre.
Pour la sexologue Thérèse Hargot, (voir interview), la coupable, c’est l’industrie...
publicité
La suite est réservée à nos abonné·e·s
Découvrez nos offres d’abonnement
Déjà abonné·e ? Se connecter