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Loisirs

Bruxelles, sous l’angle Art déco

Frédéric Rein, Journaliste - lun. 01/01/2024 - 15:37
La Belgique, et surtout sa capitale, compte de nombreux édifices issus du mouvement art déco qui a connu son apogée au cours des années 1920. Tour de Bruxelles avec quelques-unes de ses «pièces maîtresses».
La villa Empain Art déco architecture Bruxelles tourisme Belgique années 1920
La villa Empain. © DR

En matière d’Art déco belge, tous les chemins mènent à… Bruxelles. Cette capitale européenne a profondément été marquée par ce mouvement artistique influencé par le cubisme, le futurisme et l’exotisme. Alexandre Jablonski, de l’agence Géo-Découverte, revient sur les quatre édifices bruxellois qu’il juge incontournables…

La villa Empain

«C’est la Mecque de l’Art déco bruxellois», explique Alexandre Jablonski. Ce lieu culturel incontournable de la vie artistique locale, qui accueille, aujourd’hui, la Fondation Boghossian, Centre d’art et de dialogue entre les cultures d’Orient et d’Occident, n’a quasiment pas été restauré. Successivement maison privée, musée, ambassade d’URSS, siège de la chaîne de télévision RTL, la villa a toujours vécu au rythme de l’histoire bruxelloise, sans jamais perdre son âme. En plus, elle a été dessinée par un Suisse, l’architecte Michel Polak!

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La basilique Koekelberg

Initialement, cela aurait dû être un monument néo-gothique, mais la première grande guerre est passée par là, tout comme le mouvement Art déco. Au final, cette basilique — très onéreuse pour l’époque et inaugurée par Jean-Paul II — a «emprunté à l’Art déco des lignes, des courbes, un style et une atmosphère, note le connaisseur. Cela sort de l’ordinaire, car la présence de l’Art déco est plus subtile qu’ailleurs, il faut davantage aller la chercher dans les détails.»

L’hôtel Tassel

L’hôtel Tassel, qu’on doit à Victor Horta, gourou de l’Art déco, est considéré comme la première grande manifestation Art déco à Bruxelles. Il charme d’emblée avec ses bow windows, fenêtres en saillie sur la façade. Mais le clou du spectacle est incontestablement le majestueux escalier intérieur. «Ici — comme à l’hôtel Solvay, d’ailleurs — on entame un inoubliable voyage dans le temps, car, tout est resté intact, souligne Alexandre Jablonski. On retrouve des essences exotiques rares, à l’image de l’acajou, des tapis où on marche comme sur des nuages, des peintures ou, encore, des verrières qui laissent subtilement pénétrer la lumière. A tout moment, on s’attend à voir apparaître un majordome ou des personnalités de l’époque. On image tout ce que ces murs ont dû entendre, voir et qu’ils ne peuvent pas répéter…»  

Le palais des Beaux-Arts (Bozar)

C’est l’œuvre, pour ne pas dire le chef-d’œuvre de Victor Horta. Dans ses mémoires, l’architecte qualifie ce monument de moment fort de sa carrière. Conception géométrique et utilisation de la lumière sont quelques-unes des clés de sa réussite architecturale. L’édifice possède une façade incroyable, derrière laquelle on trouve un long vestibule d’entrée qui mène à une Salle de concert, mais aussi un hall de sculpture, qui débouche, grâce à un grand escalier, aux salles d’expositions de l’étage.

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