Un retraité vaudois désespère de ne plus pouvoir remplir sa déclaration d'impôts

La rédaction, - mar. 30/01/2024 - 13:26

Contribuable vaudois depuis 1958, un retraité a de plus en plus de peine à remplir sa déclaration d'impôts, raconte La Côte. En cause: la numérisation croissante et la rareté des courriers explicatifs.

VaudTax impôts fracture numérique témoignage déclaration fiscale — Même avec de la bonne volonté, une partie des contribuables n'a pas les moyens financiers ou les connaissances pour remplir une déclaration d'impôts en ligne. © iStock

François Schneider n'est pas du genre à pester sans raison contre l'administration cantonale. Au contraire, en matière de déclaration d'impôts, c'est même avec un certain entrain et dès réception qu'il remplit dûment et retourne les feuilles au fisc.

Seulement voilà, c'était mieux avant, se dit l'agriculteur retraité, dont La Côte recueille le témoignage un tantinet désabusé. Avant la transition numérique et, depuis 2023, la suppression de documents explicatifs par souci d'économies de papier. Le contribuable est ainsi orienté vers le site internet de l'administration fiscale vaudoise.

Quelque 80% des contribuables vaudois remplissent d'ailleurs leur devoir fiscal sans soucis particuliers via la plateforme VaudTax en ligne, quitte à recourir au besoin à la permanence téléphonique, voire aux cours et séances d'information mis en place par l'administration (voir la page d'aide ici). Restent 20%, dont François Schneider, qui peinent à s'y retrouver et ne maîtrisent pas les outils informatiques nécessaires.

Fracture numérique

Cette année, c'est sa fille que François Schneider s'est résolu à appeler à l'aide pour s'entretenir «de longues minutes» avec une dévouée employée de l'Etat qui l'a guidée et renseignée sur les nouveautés de la déclaration 2023, relate encore le quotidien.

François Schneider regrette cette perte d'autonomie alors qu'il «aime remplir sa déclaration, car ça [lui] fait travailler les méninges!» Et cette fracture numérique croissante n'est pas qu'une question de générations: tous les âges sont concernés, en particulier les personnes précaires qui n'ont pas les moyens de s'équiper en matériel informatique, souligne encore La Côte.