A la poursuite du monstre

Le Nord de l’Italie durant l’été 1993. Pour Antonio, cancre de chez cancre, ce sont les dernières grandes vacances avant l’entrée dans la vraie vie. Il ne les oubliera jamais. Son père, qu’on appelait le Magicien, décède dans un incendie suspect. Que s’est-il passé : accident, crime de la Mafia ou d’une mystérieuse secte ? Le jeune homme, tout juste âgé de quinze ans, mène l’enquête au grand dam d’habitants refusant que les monstres du passé soient ressuscités. Seul rayon de soleil dans la canicule, Antonio va aussi découvrir l’amour charnel avec la sensuelle Ornella qui va l’assister dans ses recherches.
Après avoir exercé tous les métiers, le fantasque écrivain transalpin nous emmène avec une aisance certaine dans la quête de ce jeune homme, bien loin des traditionnels commissaires placides de 50 ans qu’il exècre plus que tout dans la littérature de son pays. Journaliste, éditeur et scénariste de films policiers, Sandrone Dazieri occupe une place de premier plan dans son pays depuis le succès de sa trilogie (Tu tueras le père, Tu tueras l’ange et Tu tueras le roi). Dans Le fils du magicien, un petit opus à la lecture très fluide, il réussit à nous surprendre et à nous distraire alors même qu’il se base sur un fait divers glaçant, à savoir les meurtres en série d’un tueur surnommé le Monstre de Florence. Vraiment original.
Le fils du magicien, Éditions Robert Laffont