Mobilisation: où sont passés les indignés?
Certains matins, cela paraît impensable. Qu’on ne soit pas des milliers à descendre dans la rue pour dire «non». Non aux enseignes qui commercialisent des biens de consommation issus du travail des enfants! Non à la viande provenant d’animaux maltraités; non à la dissolution de la notion d’intérêt général; non à la fonte des neiges éternelles, à l’augmentation des particules fines dans l’air des villes, aux plans de délocalisation dans les entreprises, aux décorations de Noël qui commencent mi-octobre... Mais on a beau scruter le visage des passants, on n’y lit aucun signe qui trahisse l’envie d’en découdre avec ce que nous assène l’actualité.
Où est donc passée la capacité à s’indigner collectivement, qui a marqué les années 1960 - 70 et le début des années 80? L’aurions-nous perdue au fil des combats pour la transformation des relations entre les hommes et les femmes, dans les manifs pour le...
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