Il parle en patois à ses enfants!
Redonner vie, l’expression n’est pas trop forte, même si ce patois ne renaîtra jamais de ses cendres. « Je l’emploie comme langue véhiculaire, annonce-t-il d’emblée, cela signifie que je ne m’adresse qu’en patois neuchâtelois à mes enfants. Je ne leur parle jamais le français. C’est un choix. » Il fixe sur vous son regard marron, tranquille et déterminé, et vous comprenez que vous n’avez pas affaire à un doux rêveur, mais à un homme lié, corps et âme, à ses projets. C’est un jeune médecin et père de famille de 42 ans, très actif et très doué qui, dit-il en patois, «n’a ra vëgne de se rvaudre dvan l’carau visënâ » – (traduction: refuse de s’avachir devant la télévision, risque limité, car elle est absente du foyer familial). Outre sa profession astreignante et sa dévorante passion pour le patois, il s’adonne au cyclisme, à la course à pied et à la varappe.
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