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Société

« Ce que fut mon Mai 68 »

- dim. 01/04/2018 - 00:00
L’écrivain et chanteur Michel Bühler raconte.
Michel Bühler
Michel Bühler © INA

Durant le printemps de 1968, c’est avec méfiance que j’ai regardé les événements qui secouaient la France. 

 

J’ai 23 ans. Instituteur aux Tuileries-de-Grandson, je ne suis pourtant pas indifférent à la marche du monde. J’observe avec passion les mouvements s’opposant dans de nombreux pays à la guerre du Vietnam, je salue l’avènement de régimes démocratiques dans les régions nouvellement décolonisées, et les luttes pour leur indépendance du Québec ou du Jura recueillent toute ma sympathie. 

 

Bob Dylan chante Les temps changent. Après son exécution par l’armée bolivienne, Che Guevara est devenu une icône pour ma génération. Partout, les peuples secouent leurs chaînes et prennent leur destin en main. C’est un temps d’espoirs. Un temps de désillusions aussi : j’apprendrai avec douleur l’écrasement par les chars soviétiques du « Printemps de Prague ».

 

Rejeton d’une famille ouvrière, les nouvelles qui nous arrivent de Paris, en ce mois de mai, ont tout...

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