Boris Cyrulnik: "Nos héros parlent de nos besoins"
Il leur doit beaucoup. C’est ce que raconte Boris Cyrulnik, 79 ans, dans son dernier essai*. Rémi de Sans famille (de Malot), Oliver Twist (de Dickens), L’enfant (de Jules Vallès) et surtout Tarzan (de Burroughs), les héros de ses jeunes années, l’ont aidé à digérer les épreuves de son enfance : abandon de ses parents lorsqu’il a 4 ans (pour le protéger d’être Juif, ils le confient à un établissement scolaire avant d’être déportés et de disparaître dans la broyeuse d’Auschwitz) ; évasion à 7 ans, durant une rafle à Bordeaux ; vie clandestine de cache en cache jusqu’à la Libération. Mieux : ses héros ont transformé ses malheurs en belle aventure et montré un chemin d’accomplissement. Ainsi le jeune Boris, garçon de ferme pendant l’Occupation, et affecté d’un lourd retard scolaire, parviendra-t-il à se hisser dans le rang des meilleurs.
Quinze ans plus tard, parce qu’il s’est encordé à d’autres héros, Archibald Joseph...
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