«Le discours d’Exit devient quasi religieux»
L’association Exit pourra désormais étendre ses services d’aide au suicide aux personnes qui souffrent de polypathologie liée à l'âge. Autrement dit, à des personnes, certes, âgées, mais qui ne sont pas atteintes de maladie incurable, comme c’était le cas jusqu’alors. Bertrand Kiefer, médecin, membre de la commission nationale d’éthique et rédacteur en chef de la Revue médicale suisse, répond à Générations Plus.
Exit propose désormais ses services aux «fatigués de la vie». C’est une bonne nouvelle?
Je ne pense pas. Jusqu’à aujourd’hui, l’accompagnement au suicide était réservé aux patients qui souffrent d’une maladie rapidement mortelle ou incurable. Désormais, il s’étend aux personnes âgées en général puisque, dans la réalité, quasi toutes souffrent de polypathologie. C’est une rupture inquiétante! Comment être certain que la personne qui demande le suicide ne souffre pas de dépression? Et comment savoir s’il ne s’agit pas d’une demande détournée d’autre chose, de soins ou...
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